Deux espèces bien distinctes selon Mr Anonyme et qui ne s'apprécient guère....
J'entends déjà crier, hurler au scandale : "Dwarf est la traduction anglaise de Nain, les deux ne sont donc qu'une seule et même race !" ou encore "c'est contraire aux règles de la fantasy !".... et à toutes ces personnes je répondrai simplement.... d'accord.
La fantasy peut, et doit être le reflet de l'imagination de son auteur. Elle n'est nullement un ensemble de règles destinées à demeurer figées. Bien au contraire, la fantasy s'enrichit constamment en se nourrissant de l'imaginaire des plus "libres" d'entre nous.
Que seraient devenus les Final Fantasy, Aion, Hobbits et autres si leurs créateurs s'étaient cantonnés au "traditionnel" de cette époque, aux si précieuses lois de la fantasy, sans même chercher à innover ? Vous n'en auriez tout simplement jamais entendu parler....
La saga Mystria de Mr Anonyme comprend donc ici les Nains d'un côté, et de l'autre les Dwarfs... un point c'est tout ! 🤭
Les Nains
Rassurez-vous, ce sont toujours les Nains que vous connaissez. Encore une fois, les diverses inspirations proviennent essentiellement de sources comme Baldur's Gate, le MMORPG Linéage 2, ou encore WoW (World of Warcraft), Warhammer, les Nains du seigneur des anneaux de Tolkien, etc....
Nous avons donc des êtres de petite taille, vivant dans un royaume souterrain, et extrêmement habiles de leurs mains pour tout ce qui concerne le crafting (l'artisanat).
Les Dwarfs
Dwarf, Nain Noir, Black Dwarf, Dark Dwarf ou même "DD" (non pas le cochon de la pub), vous pouvez les appeler comme bon vous semble à partir du moment où vous les payez en conséquence. Car contrairement aux Nains, la cupidité d'un Dwarf de Mystria ne connait aucune limite ! Mais commençons par le commencement....
En ce qui concerne leurs origines, tout ce que l'on sait est qu'il s'agit d'un peuple très ancien et que ce serait les Nains qui les auraient accidentellement libérés lors de fouilles trop profondes.
Pour ce qui est de leur morphologie, les Dwarfs sont physiquement identiques aux Nains, excepté leur regard avide, plus cruel, et leur peau noircie par leur attirance pour les endroits extrêmement profonds, contrairement aux Nains qui préfèrent creuser leurs souterrains à proximité de la surface, de la lumière.
Les Dwarfs possèdent également un talent inné pour la forge, mais leurs points communs avec les Nains s’arrêtent là. Ils utilisent ce talent uniquement pour créer des armes aux propriétés maléfiques, tout comme ils se servent de leur don singulier pour le vol, dans l’unique but de s’approprier tout ce qu’ils convoitent et qui ne leur appartient pas.
Les Nains ont d'abord cru qu'ils pourraient coexister avec les Dwarfs mais se sont très vite rendu compte de leur erreur et les ont aussitôt contraint à l'exil. Les Dwarfs ont d’abord erré un peu partout dans Mystria, jusqu’à leur découverte des différents niveaux, enfouis sous l’arbre sacré d’Yggdrasil, où ils ont immédiatement élu domicile.
"Diokram est le souverain Nain du royaume souterrain de Rinosia, et Wygho, celui des Dwarfs d'Yggdrasil. Ils se haïssent profondemment mais ensemble seraient capables de développer une puissance quasi-divine grâce à la fusion...."
Krigon, Roi des Nains, et son fils Diokram
Les Elfes, les Alfes Noirs ou Elfes Noirs, les Orcs ou Orques... tous ont un rôle et une histoire bien précise au sein du Mystria de Mr Anonyme. Les Nains en font bien sûr également partie mais encore faudra-t-il qu'ils rejoignent un camp, celui du Bien ou celui du Mal....
"– Marre, j’en ai marre ! Trop, c’est trop ! enrage Odin. Ces Nains, toujours aussi lents, comme s’il n’y avait qu’eux sur Mystria ! Dans quatre jours, nous entrons en guerre contre Frost et surement Atlantia ! La moindre seconde est inestimable et eux, ils nous font attendre toute la nuit, tu le crois ça, Ulysse, TOUTE LA NUIT ?!!!
– Ah lala Odin, la patience n’a jamais été ton point fort, je suis certain que… Mais oui, c’est ça !... dit-il avant de s’interrompre, comme s’il venait d’avoir une illumination, puis de murmurer des bribes de phrases totalement incohérentes.
– Ah non ! Ulysse, ce n’est vraiment pas le moment de penser à tes inventions ! En tout cas, moi j’en ai assez, patience ou pas j’ai atteint mes limites, je vais défoncer ces portes ! réplique Odin, en se dirigeant vers elles.
Heureusement, elles s’ouvrent avant que le colosse ne se déchaine dessus, et quatre guerriers Nains en sortent, annonçant que Diokram est prêt à recevoir les deux Immortels.
– Il était temps ! Vite, Ulysse, dépêchons-nous ! répond-il en franchissant les portes, suivi d’Ulysse qui termine de noter sa dernière trouvaille sur un bout de papier.
Ils empruntent un tunnel étroit qui mène à une petite salle entièrement éclairée, ce qui attire d’ailleurs l’attention d’Ulysse, où les attend Diokram, debout au centre de la pièce. Ce dernier ne semble pas surpris de voir les deux Immortels en vie.
– Voilà, Diokram, Odin et Ulysse sont là, annonce l’un des gardes Nains avant de quitter la pièce.
– Diokram ! Heureux de te revoir, mon petit ! Tu as bien grandi depuis… enfin, pour un Nain ! se détend Odin. Les Yowies m’ont appris pour ton père, j’ai vraiment été attristé d’apprendre qu’Ahriman l’avait éliminé, ce bon vieux Krigon… dit-il tandis qu’Ulysse remarque aussitôt la honte qui traverse le visage de Diokram. Vu le temps que tu nous as fait perdre avant de nous recevoir, je suppose que tu n’es pas encore au courant mais…
– Je sais tout… l’interrompt le Nain dont le regard a subitement pris une expression déterminée. Écoutez, je suis vraiment heureux que vous soyez en vie, c’est incroyable, mais ça ne change rien pour mon… pour nous, les Nains, corrige-t-il. Je sais que vous avez vaincu Kaméléon et repris le contrôle de Rinosia. Je sais également que vous comptez attaquer Frost dans quatre jours et que vous êtes venus me demander d’accepter que les Nains combattent à vos côtés dans cette guerre qui se prépare, mais… mais je ne peux accepter. Rien que le fait de vous recevoir met mon peuple en danger, et si Ahriman venait à l’apprendre il… Non ! Je refuse de prendre ce risque et de le perdre !
– Mais tu ne perdras pas ton peuple, je te le promets ! répond Odin. C’est pour cela que nous attaquerons les premiers, il ne faut pas leur laisser le temps de se rassembler pour contre-attaquer, mais nous n’y arriverons pas sans l’aide des Nains ! tente-t-il de le convaincre de nouveau.
– Hors de question ! Je te dis qu’il est hors de question que j’envoie les Nains courir à leur perte ! Vous devriez d’ailleurs faire de même, peut-être qu’Ahriman vous pardonnera et vous laissera la vie sauve, réplique Diokram sur un ton catégorique.
– Peut-être qu’Ahriman nous pardonnera ?! répète Odin qui commence à perdre son calme. Depuis quand est-ce que les Nains sont devenus si peureux ?!! Tu raisonnes comme un lâche et non comme le roi que tu devrais être ! Tu ne vois pas ce qu’il se passe ? Ahriman sème le chaos et si nous ne faisons rien pour l’arrêter, Mystria connaitra la même fin que l’Ancien Monde ! Ton pauvre père aurait honte de toi s’il te voyait aujourd’hui, à ramper derrière Ahriman, ramassant les quelques miettes qu’il daigne te laisser. Même tes ancêtres doivent se retourner dans leur tombe, eux qui ont combattu jusqu’au bout alors que leur monde était à l’agonie et voué à disparaitre ! fulmine-t-il, tandis que Diokram baisse les yeux sans dire un mot.
Il sait pertinemment qu’Odin a raison et c’est d’ailleurs pour cela qu’il ne trouve rien à lui répondre. Mais malgré tout, il s’obstine à refuser que les Nains participent à cette guerre qui approche inévitablement. Mais, alors qu’Odin s’apprête à empoigner le roi Nain, Ulysse l’arrête en décidant finalement d’intervenir.
– Si tu nous reçois dans cette petite pièce éclairée de toute part, ce n’est pas seulement pour empêcher Ahriman de nous espionner et de découvrir que tu nous as parlé, n’est-ce pas ? Il y a quelque chose d’autre, quelque chose qui t’empêche réellement de nous aider et qui n’a rien à voir avec la peur que les tiens meurent au combat, dit Ulysse.
– Tu te trompes ! tente d’abord de nier Diokram. Je ne veux pas que mon peuple meurt au combat ! À présent, partez, nous n’avons plus rien à nous dire ! répond le roi Nain, offusqué.
– Non, tu mens, à présent j’en suis certain ! Mourir au combat est un honneur et la plus belle des morts pour vous, les Nains. Mais tu le sais mieux que quiconque ! Ce qui t’empêche de nous aider, ce n’est pas la peur de voir ton peuple mourir au combat, mais plutôt celle de perdre une personne en particulier, quelqu’un qui t’est cher et qu’Ahriman doit certainement détenir. Il t’oblige à lui obéir, en échange de quoi, il lui laisse la vie sauve. « Non je refuse de prendre ce risque et de le perdre… » C’est de cette personne que tu parlais, en fait, et non de ton peuple, n’est-ce pas ? demande Ulysse, alors que Diokram persiste dans son silence. D’ailleurs, cette personne n’est autre que ton père. Krigon n’a pas été tué par Ahriman, la preuve en est l’arme que tu portes, il ne s’agit pas de celle de Krigon. Or, je crois savoir que chez les Nains, la loi est très stricte concernant ce point : lorsque le roi meurt, son héritier doit porter son arme en guise de symbole, d’héritage. L’autre preuve est le fait que tes gardes t’ont simplement appelé « Diokram », lorsqu’ils nous ont annoncés. Il me semble qu’ils t’auraient témoigné plus de respect si tu avais réellement été leur roi, révèle l’ingénieux Tacticien devant le regard surpris de Diokram.
– Ça alors, mais tu as raison, ce n’est pas l’arme de Krigon ! remarque finalement Odin avant de s’adresser à Diokram. Est-ce que c’est vrai ? Krigon est en vie ?!
Mais le Nain ne répond toujours pas et garde les yeux baissés alors qu’Ulysse insiste.
– Diokram, si ton père est encore vivant, tu dois nous le dire. Je comprends que tu aies peur qu’Ahriman l’élimine, mais nous pouvons l’aider ! Je te promets que nous ferons tout pour le libérer…
– Ahriman ne détient pas mon père ! Il est ici… Krigon est ici depuis le début… emprisonné dans la salle du trône par ma faute et vous n’y pouvez rien… personne n’y peut rien… l’interrompt Diokram qui se décide enfin à avouer la vérité.
– Je ne comprends pas... Comment peut-il être emprisonné dans la salle du trône ? Je n’ai vu aucun soldat d’Ahriman, demande Ulysse dépité.
– Peu importe, allons le libérer ! s’écrie Odin, mais Diokram poursuit son explication.
– Vous ne comprenez pas… peu après le Grand Renversement, Ahriman est venu jusqu’ici pour s’assurer l’obéissance du peuple Nain. Mon père, le roi Krigon, a immédiatement refusé, ce qui n’a bien sûr pas plu à Ahriman qui a alors tenté de prendre le contrôle de son esprit. Mais lorsqu’il s’est aperçu que son pouvoir n’avait aucun effet sur mon père, il est devenu complètement furieux et s’est mis à l’attaquer. Il… il allait tuer mon père, qui malgré les puissants coups, refusait de lui soumettre le peuple Nain. Je refusais de voir mon père mourir devant mes yeux, et la puissance d’Ahriman me terrifiait alors… alors je l’ai supplié ! Je l’ai supplié de laisser mon père en vie, en échange de quoi je lui promettais l’allégeance de tous les Nains ! explique Diokram, les larmes aux yeux, honteux. Et il a accepté... Il a ensuite sorti un petit flacon de sa poche qui contenait une sorte de minuscule racine étrange. Il l’a déposée sur mon père et elle est immédiatement entrée en lui. Il disait qu’il s’agissait là d’une précaution afin de s’assurer que je tienne parole. Aujourd’hui, la minuscule racine est devenue une énorme plante qui se développe à travers les pores de sa peau et l’englobe toujours plus. J’ai tenté chaque jour de l’en débarrasser mais sans succès. Ahriman m’a dit qu’il ordonnerait à cette plante de tuer mon père si jamais j’acceptais de vous venir en aide... Vous comprenez maintenant pourquoi il est hors de question que les Nains combattent avec vous ?! Je ne veux pas que mon père meurt dans ces conditions, à cause de ma lâcheté, de mon égoïsme ! J’aurais dû accepter de le laisser mourir face à Ahriman, il serait alors parti en héros… dit-il, complètement effondré.
– Une Rafflésia… c’est surement l’oeuvre de ce maudit Scientifique ! Seul un Mugs aurait pu réaliser pareille prouesse… murmure Ulysse inquiet.
– De quoi parles-tu, Ulysse ? Tu as des informations concernant cette chose ? demande Diokram encore plus soucieux.
Mais Ulysse demande d’abord à voir la plante avant de se prononcer. Diokram, intrigué, conduit immédiatement les deux Immortels à la salle du trône où se trouve effectivement le roi Krigon, presqu’entièrement enveloppé par l’horrible plante. Seule une partie de son visage est encore visible, tout le reste est recouvert par une sorte de seconde peau, de couleur verte avec des tâches rougeâtres, composée par l’ensemble des filaments qui transpercent le corps de Krigon.
– Alors voilà le geôlier de ton père, c’est bien ce que je pensais… Diokram, quoi que tu décides de faire aujourd’hui, nous aider ou non, Krigon mourra dévoré par cette créature. Ahriman s’est joué de toi, dit Ulysse, sûr de lui. Il s’agit d’une Rafflésia, une créature ancienne qui a complètement disparu en même temps que l’Ancien Monde. Je suspecte le Scientifique qui était au service d’Ahriman d’avoir réussi à en recréer une, surement à partir de résine enveloppant une partie infime du… Bref, la Rafflésia est plutôt comparable à un parasite, qui se développe à l’intérieur de son hôte et reste inactif tant que ses cinq boutons floraux n’ont pas entièrement fusionnés avec l’hôte. À en juger par le pétale qui s’est formé à chacun des bras et chacune des jambes de Krigon, quatre boutons floraux sont déjà arrivés à maturation. Lorsque la tête de la Rafflésia se sera entièrement formée et qu’un cinquième pétale aura poussé dessus, alors ton père mourra, explique l’Immortel, tandis que le pauvre Diokram réalise l’énormité de son erreur.
– Mais il y a bien quelque chose à faire pour sauver mon père ?! supplie Diokram, complètement désemparé.
– Tout ce que je sais, c’est que l’hôte est maintenu en vie par le parasite et le parasite a besoin de son hôte. Il s’en nourrit jusqu’à l’assimiler totalement pour devenir un organisme à part entière, explique Ulysse. Je n’ai jamais eu l’occasion d’en voir une. Cependant, lorsque je me suis penché sur son analyse à travers les différents écrits, j’en suis venu à la conclusion qu’il était possible de séparer l’hôte du parasite, tant que le cinquième pétale n’était pas encore formé. Pour cela, il faudrait détruire les cinq boutons floraux, seules attaches du parasite avec son hôte.
– Excellent, Ulysse ! Maintenant laisse-moi faire, je m’occupe de les détruire ! s’emballe Odin, avant de réaliser son ignorance. Au fait, où se trouvent ces boulons flobo ?
– Boutons floraux ! un bouton floral, deux boutons floraux, ce n’est pourtant pas compliqué, même pour toi, Odin, s’agace Ulysse. Puis, il utilise l’évolution de son pouvoir, « l’ Analyse Divine », qui lui permet de voir tous les points faibles de sa cible. C’est bien ce que je pensais… je sais où se trouvent ces boutons, mais leur taille est microscopique. Il est impossible de les détruire sans toucher le parasite, et si jamais ça arrivait, alors il accélérerait immédiatement le processus de fusion et Krigon mourrait sur-le-champ.
– Tu veux dire que nous ne pouvons rien faire pour sauver mon père ?!
– Je n’ai pas dit ça, répond Ulysse en dévisageant Odin.
– Est-ce que tu penses à… mais oui, Ulysse, tu es un véritable génie ! s’écrie Odin, qui pour une fois, a rapidement compris ce qu’on attendait de lui, alors que Diokram, confus, insiste pour en savoir davantage.
– Odin a mis au point une technique de Ki qu’il maîtrise mieux que quiconque, révèle Ulysse. Il s’agit de la technique des « Aiguilles de Force ». Elle lui permet de créer une fine aiguille d’énergie pouvant emmagasiner autant de force pure qu’il le souhaite. De cette façon, il est capable de porter une attaque très puissante et extrêmement précise tout en restant à distance. Cette technique est la plus efficace lorsque c’est Odin qui l’utilise eu égard à sa force surhumaine, explique l’Immortel avant de s’avancer vers la Rafflésia.
Il montre à Odin les endroits précis où sont situés les cinq boutons floraux : deux au centre des bras de la créature, deux autres au centre de ses cuisses et enfin, le dernier au centre de sa nuque. Il insiste sur le fait que les lancers doivent être parfaits. Ne serait-ce qu’un millimètre à côté et Krigon meurt dans la minute qui suit.
– Ne t’inquiète pas et laisse-moi faire, je réussis toujours mes lancers lorsque je ne suis pas sobre ! dit le colosse avant de déboucher l’énorme fiole de pierre fixée sur sa ceinture et de boire une grande quantité de son contenu. Les deux autres sont beaucoup moins confiants depuis qu’ils ont compris qu’il ne plaisantait pas à propos de son état de sobriété."
Extrait du tome 3 - Mystria : L'Ère des Récipients
Le royaume des Dwarfs, septième niveau de l'arbre sacré d'Yggdrasil
Les Dwarfs de Mystria n'échappent pas à la règle du Bien et du Mal. Quel camp leur roi Wygho choisira-t-il ?
"La plateforme, sur laquelle se tiennent Auron et les siens, atteint finalement sa destination, une sorte de grand dôme métallique magistral, disposant d’une dizaine de sorties, menant toutes à un endroit bien précis du vaste domaine des Dwarfs.
– Waaaooow, c’est grand…
– Et magnifique… s’émerveille Taniki et Rikkou.
– Les Dwarfs semblent avoir de bien meilleurs goûts que nos amis les Nains, commente le Charlatan, avant de s’expliquer voyant l’étonnement du reste du groupe. Oui, je me suis introduit une fois chez les Nains… plusieurs fois, en fait, corrige-t-il. On dit que leurs richesses dépassent de loin celle des dix royaumes réunis, je voulais voir cela de mes propres yeux.
– Et ? interroge Taniki, curieux.
– Et je n’ai jamais pu vérifier, leurs salles des trésors sont trop bien gardées…
– Évidemment qu’elles le sont, réplique Nîm. Tu ne pensais tout de même pas que ce serait aussi simple que de voler la bourse d’une vieille dame sans défense ?
– Eh bien, en fait, oui, répond tout naturellement le Charlatan.
– Ne me dis pas qu’il t’est déjà arrivé de dépouiller une vieille dame ? ! reprend Isalyne, choquée.
– En réalité, plusieurs vieilles dames, mais c’était pour la bonne cause ! tente de se défendre Jesse, tandis qu’Auron intervient plus sérieusement.
– Taisez-vous ! N’oubliez pas où nous sommes ! dit-il à voix basse. Ce niveau est le plus gigantesque de tous, il est d’ailleurs le seul à posséder des sous-niveaux, et il n’est peuplé que de Dwarfs. Ne vous fiez surtout pas à la beauté des lieux, l’architecture est certes splendide, mais ce n’est pas là son but premier. Les Dwarfs ont fait en sorte que leur domaine entier soit comme un immense labyrinthe. Chaque pièce possède une dizaine de sorties, de longs et fastidieux tunnels menant tous à des endroits différents, parfois vous ramenant même à la pièce que vous venez de quitter. Le domaine comprend des centaines de pièces. Je vous laisse donc imaginer le nombre de tunnels qu’il contient, explique-t-il.
– À t’entendre, tu sembles bien connaitre cet endroit, réagit Jesse, embarrassant l’Immortel.
– Oh que oui, et on peut même dire qu’il le connait comme sa poche, intervient Nîm, narguant Auron d’un large sourire, alors que celui-ci tente désormais de se faire tout petit. Mon oncle avait pour, mauvaise habitude de s’introduire ici pour se battre avec tous les Dwarfs qu’il pouvait trouver. Il ne faisait pas cela uniquement avec eux, la plupart des races de Mystria y passaient, les Orcs, les Nains, et même les Centaures, explique-t-il, tout souriant. N’est-ce pas mon oncle ?
– Ce n’est pas ma faute, j’ai toujours aimé me battre, et puis il s’agissait toujours de combats amicaux, qui se terminaient dans la bonne entente, la plupart du temps… tente-t-il de justifier, maladroitement. Et puis, comment est-ce que tu peux te souvenir de cela ? Tu étais tout jeune à cette époque…"
Extrait du tome 5.1 - Mystria : L'Air Final Part. 1
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