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La Chimère - Créature fantastique alliant force du lion et intuition du serpent



La Mythologie grecque d'Homère et d'Hésiode


Homère, père des œuvres littéraires à succès l'Iliade et l'Odyssée, est l'un des premiers à décrire cette créature fantastique. Selon lui, ce monstre possède le physique d'un lion pour l'avant, fusionné à celui d'une chèvre pour le milieu, avec un serpent en guise de queue pour l'arrière. Il est capable de cracher du feu et aurait été élevé par le roi Amisodarès, roi de Carie.


Hésiode, poète grec du huitième siècle av. J.-C., décrit la Chimère comme la fille d'Échidna (moitié femme, moitié serpent) ou l'Hydre de Lerne (monstre mythologique à plusieurs têtes vaincue par Héraclès) et de Typhon (divinité primitive malfaisante considérée comme le Titan des vents et tempêtes). Tout dépend de l'interprétation des écrits d'Hésiode. Cependant, ce dernier ne la voit pas comme Homère mais plutôt comme une créature à trois têtes : une de lion, une de chèvre et une dernière de serpent. Tout comme Homère, le poète s'accorde à dire que le monstre est capable de cracher du feu.


La Chimère selon Mr Anonyme - Mariage du monstre et des sept péchés capitaux


L'auteur de la saga Mystria s'est inspiré deux choses bien distinctes afin de créer ses Chimères. En premier, et nous venons de la détailler, la Chimère de la mythologie grecque. En second, les sept péchés capitaux tels que décrits dans la religion catholique. C'est en mixant et en adaptant ces deux éléments que tout opposait que sont nées les sept Chimères de Mr Anonyme. Mais un dernier ingrédient manquait encore, un nom personnel pour chacune d'entre elles, symbolisé par une origine démoniaque.


Les sept péchés capitaux


Pour rappel, les sept péchés sont l'orgueil, l'avarice, la luxure, l'envie, la gourmandise, la colère et la paresse.


Les sept Chimères de Mystria


"De son côté, Siegfried s’avance vers Télémaque, mais il semble perturbé par quelque chose.


– Qu’est-ce qui te préoccupe à ce point, Siegfried ? remarque tout de suite Télémaque.


– Comment as-tu dev… Ha oui, j’oubliais, tu es le fils de l’homme à qui aucun détail n’échappe. Eh bien, en fait, ce qui m’ennuie c’est que parmi les personnes présentes ici qui n’ont jamais aperçu ces Chimères, je semble être le seul à m’inquiéter de leur physique, s’étonne le chevalier. Tout ce qu’on raconte, c’est qu’elles sont très puissantes… Mais à part ça, qui saurait dire à quoi elles ressemblent ?


– Je te reconnais bien là, sourit Télémaque. Toujours le souci du détail. Très bien, je vais te dire ce que mon père m’a raconté. Tout d’abord, elles sont au nombre de sept : cinq mâles et deux femelles. Elles se différencient les unes des autres par une caractéristique qui leur est propre. Il y a tout d’abord Murcia, le mâle le plus paresseux de tous. Mammon, quant à lui, il déteste partager ou donner ses biens. Bémoth, lui, adore manger d’énormes quantités de nourriture. Bélial reste, selon mon père, le plus à craindre, car il est impulsif et toujours en colère, surtout quand il s’agit des Humains. Puis vient Hybris, supposé être leur chef, orgueilleux, arrogant, prétentieux. Parmi les femelles, il y a Lilith qui aime tenter les autres et se laisser séduire et enfin Invidia qui aime posséder tout ce qui suscite son envie. Quant à leur physique, il est assez particulier, alliant une queue de serpent, un corps de félin démoniaque, une tête à longues cornes, des yeux effrayants, sombres, et une bouche aux dents acérées, capable de cracher du feu, précise-t-il. De toutes les races n’ayant pas pris part à l’Ère rouge, les Chimères sont les seules qui n’ont pas été pourchassées et attaquées. Sûrement parce qu’elles sont très redoutées, notamment à cause de leur étrange pouvoir. On raconte qu’elles possèdent les réponses à toutes les questions. C’est sans doute pour cela que Syrius veut leur parler. Cependant, on dit également qu’elles réclament toujours quelque chose en échange, généralement la vie de celui qui a posé la question. Voilà, c’est tout ce que je sais sur ces Chimères. À présent, hâtons-nous de rejoindre les autres. Ils ont déjà traversé la cascade, termine le Bras-droit, apparemment pas effrayé le moins du monde.


« Depuis quand de telles créatures existent-elles ?! » se demande Siegfried en traversant à son tour la cascade, loin d’être aussi calme et rassuré que ses amis. « J’espère que Syrius ne compte pas leur offrir sa vie en échange de l’identité de ceux qui ont enlevé les enfants… » pense-t-il, en découvrant le somptueux repaire des Chimères.


Le domaine de Lycie-Pathéra est exactement tel qu’on le décrit : enchanteur. Il est aisé de comprendre pourquoi les Chimères ont choisi de vivre retirées de tout, dans ce merveilleux domaine. Après avoir traversé les plaines, le groupe arrive devant le point d’eau scintillant, éclairé par un doux soleil, où sont regroupées les sept créatures tellement redoutées.


Murcia, fidèle à sa réputation, dort à l’ombre d’un arbre au bord de l’eau. Invidia s’est appropriée la meilleure place au soleil, dans le creux des collines, juste à côté de l’eau pour s’y rafraichir de temps en temps. Mammon est en retrait, il se tient assis devant l’entrée d’une petite grotte. Bémoth, lui, s’empiffre de toutes sortes de fruits. Et Lilith, assise sur un plateau au sommet d’une colline, prend plaisir à observer Bélial et Hybris se battre.


La présence des Humains est rapidement remarquée par les Chimères, qui cessent immédiatement leurs activités. Leur regard se tourne vers ceux qu’elles semblent considérer comme leurs proies. Tandis que Syrius descend de son Émyrias, Bélial bondit de la colline, survolant le point d’eau, pour atterrir juste devant lui.


– Que viennent faire de sales Humains chez nous ?! Bande d’infectes vermines, je vais vous dévorer ! menace Bélial, fou de rage.


– Arrête Bélial ! intervient Hybris. Ta colère t’aveugle. Ne vois-tu pas que ces Humains ne sont autres que nos petits rois Immortels accompagnés de leurs subordonnés ?


– Qui est-ce que tu traites de subordonné ?! répond impulsivement Auron en descendant d’Icare, son arme à la main.


Bélial s’avance immédiatement dans l’intention d’attaquer Auron mais Hybris et Syrius s’interposent aussitôt entre eux.


– Bien… finit par se maitriser Hybris, toujours sur ses gardes. Je t’accorde quelques instants pour m’expliquer la raison de votre venue. Sache que c’est un grand honneur que je n’accorde que très rarement, surtout lorsqu’il s’agit d’Humains. Vous qui êtes si méprisables, toujours avides de plus de pouvoir et pourtant si faibles comparés à moi.


– Je n’ai pas le temps de m’opposer à toi, qui déprécies tant les Humains, Hybris. Mais je suis certain qu’un jour viendra, où l’un de nous réussira à te faire changer d’avis sur notre race, lui répond Syrius. Si je suis venu te voir, c’est parce que de nombreux enfants, de toutes races, ont été enlevés partout à Mystria. Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas la moindre piste. Alors je te le demande, sais-tu qui les a enlevés ?


– Voilà donc la raison de votre présence sur notre territoire ? Tu veux passer un marché avec moi. En es-tu certain ? Sais-tu ce que cela implique ? questionne Hybris.


– Oui, je suis au courant, acquiesce Syrius. Ne perdons pas plus de temps et dis-moi ce que tu veux en échange.


– Ta vie… Oui, je te dirai ce que tu souhaites savoir en échange de ta vie, réclame la terrifiante Chimère.


– Très bien, j’y consens. Si c’est le prix à payer pour retrouver les responsables… accepte Syrius.


– Quoi ?! Mais qu’est-ce que tu racontes ?! Tu ne vas pas te sacrifier, bon sang ! Nous allons trouver une autre solution ! intervient Odin. Ulysse va sûrement trouver l’endroit où sont détenus les enfants, n’est-ce pas Ulysse ? Dis-lui !


– Malheureusement, je n’en ai aucune idée, ni n’ai aucune piste… Plus le temps passe, moins nous avons de chances de les retrouver en vie, avoue péniblement Ulysse. Crois-moi, ça m’ennuie de le dire, mais les Chimères restent notre dernier espoir pour retrouver ces enfants.


Auron, figé, bout intérieurement mais ne dit pas un mot. Les poings serrés de toutes ses forces, il sait qu’il n’y a pas d’autre solution. Ne se contenant pas davantage, il s’avance vers le chef des Chimères et s’adresse à lui, d’un ton peu complaisant.


– Toi là, créature de mes deux ! C’est une vie que tu veux ? Très bien ! Dans ce cas, tu vas nous dire tout ce qu’on veut savoir et je t’offre la mienne ! Je suis Auron, frère d’Ahriman et de Syrius, et suis donc également un Immortel. Tu ne perds pas au change, saleté de chimère ! lance-t-il fougueusement.


– Auron, non ! Je t’interdis de donner ta vie ! réagit vivement Syrius.


– Je vais devoir te désobéir cette fois encore, mon frère, car ce n’est certainement pas au roi des rois de se sacrifier. C’est le Bras-droit qui a ce rôle et je ne te laisserai pas m’en priver !


Les six autres Chimères, envenimées par ce que vient de dire Auron, s’approchent de lui pour l’attaquer. Contre toute attente, Hybris leur ordonne de s’arrêter.


– Tu es très amusant pour un insignifiant petit Humain. Stupide mais amusant, rétorque Hybris. Très bien, j’accepte ! Mais ne crois pas que je donnerai le moindre renseignement avant d’avoir reçu mon dû, poursuit la chimère, en bondissant sur Auron, qui s’écroule sous le poids de la bête...."

Extrait du tome 2 - Mystria : L'Ère des Immortels



L'origine sanglante des monstres


"Les Chimères, ces créatures à la fois extraordinaires et terrifiantes, sont bien plus vieilles qu’il n’y parait. Elles sont apparues bien avant Mystria, au temps où l’Ancien Monde existait encore, et font partie des quelques rares espèces ayant survécu à sa destruction.


À vrai dire, il n’existe que très peu d’écrits les concernant, mais une légende a résisté aux ravages du temps et raconte leur origine.


« Lorsque la lune ne peut plus rien avaler, que le vent cesse de souffler, un rituel de feu attire l’Heks, la plus ancienne et la plus puissante de toutes les Sorcières. Tous la craignent, y compris les siens, et seul les plus fous se risquent à l’invoquer. Il ne peut lui être posé qu’une seule question et le prix à payer pour la réponse doit être d’une valeur équivalente, souvent sa propre vie. C’est la raison pour laquelle personne ne s’y risquait plus depuis fort longtemps. Jusqu’au jour où sept inconscients, attirés par une soif de savoir insatiable, s’unirent en vue de lui dérober ce fabuleux pouvoir. Ils se mirent en tête qu’une fois en leur possession, le savoir absolu leur appartiendrait, et avec lui, le monde entier serait à leur pied. Ils invoquèrent donc l’Heks qui, trop heureuse d’être à nouveau appelée, fonça tête baissée dans leur piège. Les sept la dévorèrent vivante, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une carcasse décharnée, convaincus qu’il s’agissait de la meilleure façon de procéder. Ils obtinrent effectivement ce qu’ils convoitaient tant, mais leur joie fut de très courte durée...."

Extrait du tome 2 - Mystria : L'Ère des Immortels


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